Préférences des Africains pour l'AES : Résultats d'un sondage controversé

Rejoignez cette chaîne pour bénéficier d'avantages exclusifs : https://www.youtube.com/channel/UC9-KiDGZAeSicP9tUsAGX4A/join C’est un sondage réalisé par l’institut Sagaci Research pour le compte du média Jeune Afrique. Et ce qui en ressort va forcément faire plaisir aux uns et irriter les autres. Mais en tout cas les résultats de cette étude vont être scrutés par les pouvoirs de la région mais également par les diplomaties internationales, alors que l’Afrique connait ce qui ressemble bien, et malheureusement, à une sorte de nouvelle guerre froide. Que dit ce sondage justement, qui a été effectué dans six pays : Cameroun, Bénin, Togo, Côte d’Ivoire, Guinée, Sénégal ? Que 77% des personnes interrogées considèrent l’AES comme une bonne ou très bonne initiative pour la région. Avec un différentiel selon les pays toutefois. Les Togolais sont les plus enthousiastes au sujet de l’AES, avec 84% des sondés ayant une opinion positive, suivis par les Camerounais (82%), les Guinéens (80%) et les Béninois (78%). Les Sénégalais sont 69% à plébisciter l’AES et les Ivoiriens 66%. Les sondés sont à 28% “très satisfaits” du bilan de l’AES, à 37% “assez satisfaits”, à 26% “ni satisfaits ni insatisfaits”, et seulement 6% affirment clairement leur insatisfaction. Qu’est-ce qui explique cet engouement pour l’AES dans des pays aussi divers que le Togo, le Sénégal, la Guinée ou le Cameroun ? Pourquoi, dans le fond, des citoyens de pays aux systèmes politiques plus stables pour certains et plus démocratiques pour d’autres, apprécient à ce point l’expérience du Niger, du Burkina Faso et du Mali, qui sont en butte à une vraie adversité militaire qui mine la situation économique et où la liberté d’expression est loin d’être garantie ? Qu’est-ce que cela dit de l’image des pouvoirs, dans les pays où les sondeurs sont passés ? Et est-ce que le succès des pays de l’AES hors de leurs frontières est justement lié, comme le diraient les détracteurs des pouvoirs qui s’y trouvent, aux techniques de propagande très efficaces de leurs dirigeants ? Pour évoquer ces questions, je suis sur ce plateau avec Seidik Abba, journaliste, chercheur et écrivain, président du Centre international d’études et de réflexions sur le Sahel, mais aussi avec Wilfried Ekanga, essayiste, militant politique au sein de l’opposition camerounaise et qui porte depuis plusieurs années un regard plutôt bienveillant sur l’AES, et Geneviève Goëtzinger, ancienne journaliste et communicante, très réservée par rapport à l’AES.